Pourquoi les plateformes de streaming musical gratuites ne fonctionnent pas ?

Grooveshark
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La plateforme de streaming musical gratuite Grooveshark a été fermée en mai 2015. Certes, des clones sont alors apparus, mais ils sont régulièrement fermés. Pourtant, d’autres sites comme Youtube, proposent de la musique gratuitement sans être inquiétés par l’industrie musicale et les lois sur le copyright. Quelles différences y a-t-il entre ces plateformes ?

Comment fonctionnait la plateforme Grooveshark ?

Pour comprendre pourquoi Grooveshark a fermé, il faut d’abord comprendre comment cette plateforme de streaming gratuite et sans abonnement fonctionnait, parce que ce n’est pas du tout à cause d’un modèle économique non viable que ses créateurs ont été contraints de fermer le site. Au contraire, un an seulement après sa création, l’entreprise était passée de trois employés (ses créateurs) à quarante !

Grooveshark était totalement gratuit et proposait un abonnement payant à ceux qui souhaitaient y souscrire. Cet abonnement permettait d’accéder à une fonctionnalité appréciée, l’écoute de ses playlists hors-ligne, et de supprimer la pub. La pub, quant à elle, n’était que visuelle et ne venait jamais déranger ou interrompre la lecture de la musique.

Grâce aux revenus des abonnements et de la publicité, Grooveshark recevait suffisamment de bénéfices pour se développer sans problème. Avec le temps, la plateforme de streaming avait même commencé à passer certains contrats avec de petites maisons de disques indépendantes pour leur reverser une partie des droits d’auteur. Alors, pourquoi Grooveshark a dû fermer ? Parce que la plateforme a, malgré tous ses efforts, toujours été illégale.

Pourquoi Grooveshark n’était pas légal ?

Le principal écueil que Grooveshark a rencontré lors de son développement, la plateforme l’a subi ensuite tout au long de son existence : le non-respect des lois sur les droits d’auteur. En plus, le fonctionnement même de ce site de streaming musical, basé sur le partage en peer to peer, rendait absolument impossible de s’assurer que tous les contenus partagés l’étaient légalement.

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Évidemment, dès sa création, Grooveshark s’est attiré les foudres des principales maisons de disques américaines et toute l’industrie musicale a multiplié les procès contre l’entreprise. Même lorsque le site de streaming a tenté de devenir légal en proposant des accords aux maisons de disques, les trois plus grandes ont catégoriquement refusé, sans doute peu disposées à discuter avec ceux qui violaient les lois sur le copyright depuis des années.

De plus, Grooveshark n’a jamais voulu abandonner son mode de fonctionnement basé sur le partage sans limite, par les internautes, de la musique. Évidemment, les grandes maisons de disques ne pouvaient pas accepter un accord alors qu’elles n’auraient jamais pu être sûres d’avoir connaissance de tout le contenu partagé. Voilà pourquoi Grooveshark et les plateformes de streaming gratuites de ce genre ne pourront jamais fonctionner : elles n’ont pas l’appui de l’industrie musicale.

Et les autres plateformes de streaming ?

Grooveshark n’était pas la seule plateforme de streaming musical gratuite et toutes n’ont pas disparu. On peut, par exemple, s’interroger sur les raisons pour lesquelles Youtube, une autre plateforme de streaming qui laisse la liberté à chacun de publier tout ce qu’il veut, n’a jamais été obligé de fermer ses serveurs alors que de nombreuses entorses au copyright y ont été commises.

Encore une fois, la raison se trouve dans une étape importante de son développement. Dès ses débuts, Youtube a été ouvert à tous les créateurs, mais n’a jamais eu vocation à devenir une plateforme musicale. C’est seulement parce que les internautes ont détourné son utilisation que de la musique s’y est trouvé illégalement.

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De plus, Youtube a rapidement basé son financement sur la publicité et a, immédiatement, redistribué l’argent de la publicité au créateur des contenus, si bien que les grandes maisons de disques ont trouvé un intérêt concret et immédiat à y publier les clips de leurs artistes. Enfin, il ne fait aucun doute que le monopole de Youtube et son rattachement à Google ont aidé la plateforme à survivre aux accusations de violation des droits d’auteur.

Depuis, Youtube est d’ailleurs tellement préoccupé par le maintien de ses revenus publicitaires et la légalité de son contenu que la plateforme de streaming vidéo multiplie les mises à jour de ses robots pour repérer toutes les violations de copyright et les empêcher au maximum. Le streaming illégal aborde sans doute la fin de son développement, après avoir atteint un sommet au début des années 2010.

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